Last Updated on 6 mois by Luc Harbour
Les commentaires sur le projet de loi sont répartis selon les sections :
Généralités |
Préambule |
Composition |
Fonctionnement |
Peuples autochtones |
et séparés en 3 catégories :
Questions |
Commentaires |
Suggestions de modification/Propositions |
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GÉNÉRALITÉS
André Binette
Une grande leçon à retenir des exemples étrangers est que le projet doit normalement être en tout temps soutenu par le gouvernement en place. Sinon, il ne verra pas le jour ou bien les travaux de la constituante seront tablettés. Une exception intéressante est encore une fois le Chili ou le projet de constituante s’est imposé à un gouvernement de droite sous une forte pression populaire; dans un deuxième temps, un gouvernement de gauche qui partage les orientations de l’assemblée constituante a été élu. Finalement, il faut un consensus politique sur la nécessité de tenir une assemble constituante. Ce consensus n’intervient qu’à un moment-charnière tel que le rejet de l’Accord du lac Meech en 1990, qui a donné lieu à la Commission Bélanger-Campeau. Celle-ci n’était pas une assemblée constituante, mais était ce qui s’en rapproche le plus dans notre histoire. Une crise constitutionnelle pouvant déboucher sur une assemblée constituante pourrait avoir lieu au cours du mandat du gouvernement élu en octobre prochain. Votre proposition arrive donc au bon moment. |
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Danic Parenteau
Qui initiera cette entreprise ? L’Assemblée nationale du Québec ? Dans ce cas, quelles sont les démarches actuellement en cours par l’ACCQ auprès des partis politiques pour leur faire endosser une telle initiative, advenant le cas où ils étaient portés au pouvoir ? |
Préambule
Yves Legault
Le mot « considérant » doit être rayé de l’usage car il représente une opinion. Le mot « Constatant », représentant l’expression d’un fait vrai et vérifiable, est l’expression nettement plus puissante d’une volonté. |
Danic Parenteau
Ajouter les considérations suivantes : « Considérant que le peuple du Québec dispose, conformément à la Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec, du droit de disposer de lui-même et de se doter de sa propre constitution. » « Considérant que le peuple du Québec a rejeté par référendum le 26 octobre 1992 le projet de ratification de la constitution canadienne tel que défini par l’Accord de Charlottetown » |
Sylvie Bergeron
Énoncé 4: Sanction de la loi fondamentale : Idem pour tout cet article. «Les préambules comportent souvent des références au régime politique (démocratie, république, monarchie, etc.) ainsi qu’aux principes fondamentaux ou valeurs fondamentales (solidarité, laïcité, etc.) qui visent à guider l’action de l’État dans ses rapports avec les citoyens et citoyennes.» Ce point 4 exprime que nous refusons une ancienne situation, en tant que préambule de notre avenir. Pourquoi ne pas plutôt exprimer ce que nous voulons ? Suggestion bien humble : Donner à l’Assemblée constituante citoyenne le mandat de rédiger la première constitution du Québec dans un régime démocratique laïc francophone – sans conflit d’intérêt avec le peuple (ici l’idée que les banques et multinationales ne le prendront pas en otage).
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Yves Legault
Constatant que le Peuple du Québec est souverain; Conditions: Le nœud Gordien, c’est d’enlever la souveraineté à l’assemblée nationale non représentative et de la donner sans réserve au peuple. Celui-ci saura déléguer la compétence d’exercer certains pouvoirs à l’intérieur d’un cadre précis et en conservera d’autres pour lui-même. Voici la section Pérennité d’un Prototype d’Ossature Constitutionnelle: |
Sylvie Bergeron
Énoncé 3: Nouveau contrat social : quel est-il ? Peut-on nommer à la place CE QUE FAIT ce nouveau contrat social, c’est-à-dire cette nouvelle loi, car une fois adopté cette expression «nouveau contrat social» deviendra caduque. |
Yves Legault
Pourquoi on ne mentionne pas les nations Naskapis, Abénaquis, Malécites, Mi’gmaq, Algonquins, Cris, Mohawks, Innus, Attikamekw, Hurons-Wendats, les Inuit, les descendants des colons français, des conquérants anglais et des immigrants qui sont venu établir leur demeure depuis des siècles au Québec? Le mot « considérant » doit être rayé de l’usage car il représente une opinion. Le mot « Constatant », représentant l’expression d’un fait vrai et vérifiable, est l’expression nettement plus puissante d’une volonté. |
Composition
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Danic Parenteau
Section E. Mandataire, à modifier : Le Directeur général des élections du Québec dirige un organisme récemment renommé « Élections Québec ». |
Sylvie Bergeron
Point G. ENGAGEMENT : Sur la base de quel code d’éthique ? |
Fonctionnement
Roméo Bouchard
Point A, Mise en place : il m’a toujours semblé important que l’Assemblée nationale assure à l’Assemblée constituante, tout comme son financement et sa facilitation, un encadrement du débat public entourant les travaux de l’Assemblée constituante, pour éviter que des intérêts privés, partisans et fédéraux ne tentent de noyauter le débat en y déployant des moyens déloyaux et une propagande malhonnête. La formule que j’ai souvent employée à cet effet est: Fixer des règles de transparence et d’équité (un peu comme pour les référendums) qui devront encadrer l’information et les débats publics sur les travaux de l’Assemblée constituante. Cet encadrement pourrait même prévoir des débats publics officiels aux moments jugés importants par les constituants. |
Roméo Bouchard
Quant au scénario de tirage au sort, je trouve que vous avez résolu magnifiquement le problème de la représentation, en ne retenant comme représentation caractérisée que l’égalité homme-femme et la représentation régionale et nationale. De fait, si le tirage au sort est bien fait, la diversité de la population québécoise devrait se retrouver convenablement présent dans le résultat. Comme vous avez opté pour un nombre de représentants régionaux égal pour chaque région, aussi bien Montréal que Gaspésie, j’opterais pour le scénario 1 qui établit la représentation régionale au niveau du tiers des constituants. Toutefois, le nombre de 102 constituants m’apparait un minimum si on veut que l’échantillon assure une représentation équitable de la diversité de la population. |
André Binette
IL faudra une loi électorale spéciale. Au Chili, certains sièges ont été réservés aux partis, mais si j’ai bien compris, la majorité est non partisane quoique clairement de gauche. |
Sylvie Bergeron
D. LANGUE DE TRAVAIL : mettre une virgule entre citoyenne et membre : b. Tout membre de l’Assemblée constituante citoyenne membre des Premières Nations ou d’une communauté Inuit peut s’exprimer dans sa langue autochtone, l’assemblée ayant alors la traduction simultanée en français ou en anglais pour la communauté historique anglophone. |
Sylvie Mérineau
Peut-être serait-il plus approprié d’utiliser les mots « issu des communautés » ou encore « provenant des communautés » afin d’éviter la répétition de « membre ». Sinon, la correction de l’ajout de la virgule, tel que tu l’a identifié, est nécessaire. |
André Binette
Plus largement, si le tirage au sort n’est pas jugé acceptable par l’Assemblée nationale, peut-on examiner la possibilité d’élections à l’assemblée constituante comme au Chili et comme ce fut le cas lors de la fondation des USA au 18e siècle? |
Peuples autochtones
André Binette
Il y a onze nations autochtones reconnues par l’Assemblée nationale au Québec. Chacune devrait avoir droit à un représentant selon son propre mode de désignation, qui peut être une élection ou une nomination selon le choix de chaque nation qui exerce ainsi son droit à l’autonomie gouvernementale. Les nations les plus populeuses (les Mohawks, les Algonquins-Anishnabés, les Innus, les Cris et les Inuit) pourraient en avoir deux, ce qui donne un total de 17 comme au Chili, mais la proportion serait un peu moindre, ce qui semble acceptable. |
Roméo Bouchard
La partie finale sur les Premières nations posent le problème de la bonne façon je pense: de nation à nations. Donc, ne pas leur imposer de participer à notre exercice constituant, sauf à titre de citoyens québécois tirés au sort. Je trouve cependant que le texte pourrait mentionner que le décret de convocation devrait demander aux premières nations d’indiquer quel genre d’implication ils souhaiteraient avoir dans l’exercice. La raison est que je ne sens pas beaucoup encore chez les premières nations, du moins plusieurs d’entre elles et leur chef Ghislain Picard, la volonté de se définir comme des nations autonomes cohabitant avec la nation québécoise. Ils continuent à se voir comme un réseau de communauté dotées d’un statut particulier à l’intérieur du Québec. En effet, ils revendiquent beaucoup des interventions du gouvernement québécois en leur faveur, mais peu leur auto-détermination. |
André Binette
Je ne crois pas que ce consentement serait nécessaire pour l’ensemble du projet de constitution, seulement pour les parties qui concernent les droits autochtones. Ce consentement ne devrait pas être difficile à obtenir si l’ensemble de la Déclaration des droits des peuples autochtones adoptée par les Nations Unies en 2007 est repris dans le projet de constitution. |
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André Binette
J’ai des questions au sujet des nations autochtones. Le projet semble les considérer comme extérieures à l’assemblée constituante. Ne faut-il pas les inviter à y participer? À tout le moins à titre d’observateurs avec droit de parole? |
André Binette
On sait que dans l’assemblée constituante en cours au Chili, qui est à suivre de près, 17 sièges sur 155 (plus de 10%) ont été réservés aux Autochtones. Pouvons-nous en faire autant? De plus, certains Autochtones peuvent-ils être choisis au hasard dans l’ensemble de la population? |
André Binette
Le consentement des nations autochtones serait-il requis? |
André Binette
Le cas échéant, faut-il obtenir le consentement de toutes les nations autochtones, une majorité des deux tiers ou la majorité simple de six nations sur onze? Auraient-elles le droit de soumettre le projet de l’assemblée constituante à des référendums dans leurs propres nations, ou seulement leurs propres constitutions ? Peut-on donner à l’assemblée constituante le mandat d’imaginer des institutions politiques régionales ou nationales qui comporteraient une représentation autochtone? |